Aller au contenu

Page:France - Saint Yves.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus ou moins variées nous le représentent partout, plaidant pour les malheureux ou rendant la justice au pauvre peuple, sans vouloir écouter les riches qui lui offrent de l’or et des présents.

De son bréviaire, conservé au presbytère de Minihy, il ne reste que quelques pages lacérées par les pèlerins trop peu scrupuleux, et qui donnent à peine une idée de cette précieuse relique. Sa chasuble à l’église de Louannec, paraît authentique ; il n’en est pas de même de son lit, au manoir renouvelé de Kermartin. Quant aux noms des familles qui ont déposé dans la procédure de sa canonisation, ils ont tellement été défigurés par la traduction latine et l’ignorance des copistes, qu’on les reconnaît à peine, bien que les représentants de ces familles existent encore dans la région de Tréguier qui a fourni le plus grand nombre de témoins.

Si les documents écrits sont relativement rares pour une vie aussi prodigieuse, le souvenir des faits qui l’ont occupée s’est conservé intact dans les traditions du pays. Nos pères n’avaient guère que ce moyen de passer les principaux événements de la vie de chacun, à leur postérité qui en a toujours précieusement conservé la mémoire. Ce sont ces légendes, naïves si l’on veut, mais importantes à