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Page:France - Saint Yves.djvu/42

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proclamé saint par l’autorité infaillible du Chef de l’Eglise. Son culte deviendra même beaucoup plus populaire que celui de l’Évêque de Saint-Brieuc dont il aura, plusieurs fois, sans doute, visité le tombeau, bien qu’on ne le dise pas dans l’histoire de sa vie.

§ III. — Famille de saint Yves, son manoir, son pays.

Héloury de Kermartin, à qui l’on donne pour prénom Tanaïc, Tancrède ou Savaï, sans signification, et que je crois être une corruption de Tanguy, saint breton bien connu, accompagna Pierre de Dreux à la croisade de saint Louis. Il suivit probablement le Duc après le désastre de la Massoure, et assista à ses funérailles. Après avoir rendu les derniers devoirs à leur héroïque souverain, les chevaliers bretons rentrèrent dans leurs foyers. C’est à son retour que le seigneur de Kermartin aura épousé la fille de l’un de ses compagnons d’armes, Azou, peut-être Aude du Quenquis, en français du Plessis, de la paroisse de Pommerit-Jaudy.

Le Quenquis n’est éloigné de Kermartin que d’une