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Page:France - Saint Yves.djvu/52

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lantréguier. Cette dernière se desservait dans une des chapelles de la cathédrale, et quelquefois à Notre-Dame de Coatcolvézou, superbe église remplacée, il y a une cinquantaine d’années, par des halles d’une laideur remarquable.

La ville s’est toute renouvelée depuis, et de tous les édifices religieux que nous y voyons aujourd’hui, il n’en existait aucun à cette époque, à part peut-être quelques parties de l’Hôpital où les personnes pieuses se rendaient pour soigner les malades. Saint Yves y allait souvent, et nous le voyons ensevelissant les morts les plus répugnants, coudre le drap qui leur servait de suaire, et couper le fil avec ses dents. Il nous répugne de supposer ou de croire que Tréguier, ce foyer de lumières intellectuelles, depuis deux siècles au moins, fût alors sans école, et cependant, c’est à Kerbors, trève de Pleubian, que le jeune Yves de Kermartin fut envoyé par ses parents, pour ses premières études.

Aux environs de Tréguier, au fond d’une anse formée par le Jaudy, les Gualès avaient déjà leur beau château de Mézaubran, avec une chapelle dédiée à Saint-Joseph d’Arimathie, près d’un chêne magnifique qui existe encore. En face, de l’autre côté de la rivière, était le manoir de Kerinon,