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Page:France - Saint Yves.djvu/79

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humanités. Il s’appelait Jean de Kergoz, du nom de sa terre, et semblait destiné à l’état ecclésiastique, dont il portait déjà le saint habit, avec la tonsure cléricale. Il avait étudié sous la direction d’Yves de Troézel, le vénérable recteur de sa paroisse. C’est à ce pieux jeune homme que le seigneur de Kermartin confia l’éducation de son fils. Jean de Kergoz se montra digne d’une si haute confiance. Il fut le compagnon inséparable de son saint disciple, pendant son séjour à Paris et à Orléans. Le premier aussi, il vint à l’âge de quatre-vingts ans, déposer en faveur du Saint, et attester les vertus héroïques qu’il avait toujours remarquées en lui.

Les deux jeunes écoliers allaient ensemble aux leçons d’Yves de Troézel, que le vitrail de l’église de Minihy nous représente sous la forme d’un vieillard, expliquant quelques passages d’un livre au jeune écolier. Il y a peu d’années je visitais son manoir qui m’inspirait tant de respect et de vénération ! J’étais dans la chambre où avaient étudié nos pieux jeunes gens, avec leur camarade Yves Huet ou Suet, de la Roche-Derrien. Je voyais la place du vénérable prêtre qui leur consacrait ses heures de loisirs, et en face de lui, Jean de Kergoz,