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Page:Franchère - Relation d'un voyage à la côte du nord-ouest de l'Amérique septentrionale, 1820.djvu/64

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précédemment. Néanmoins, comme nous faisions bonne route, et que nous approchions du Continent, le capitaine, par précaution, fit mettre en panne pendant deux nuits successivement. Enfin, le 22, au matin, nous apperçûmes la terre. Quoique nous n’eussions pas pu prendre d’observations depuis plusieurs jours, nous reconnûmes néanmoins, à l’apparence de la côte, que nous étions près de l’embouchure de la Rivière Columbia, et que nous n’étions éloignés de terre que d’environ trois milles. Les brisans que forme la barre à l’entré de la rivière, et que nous distinguions du navire, ne nous laissaient aucun lieu de douter que nous ne fussions enfin arrivés au terme de notre voyage.

Le vent soufflait par grosses bouffées, et la mer était fort agitée : malgré cela, le capitaine fit mettre une chaloupe à la mer, et Mr. Fox, (le second,) Bazile Lapensée, Ignace Lapensée, Jos. Nadeau, et John Martin, s’y embarquèrent, munis de vivres et d’armes à feu, avec ordre de sonder le chenail ou entrée de la rivière. Cette chaloupe n’était pas même munie d’une bonne voile, un de nos messieurs ayant été obligé de prêter un drap de lit pour en tenir lieu. MM. M’Kay et M’Dougall ne purent