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Page:Froissart - Méliador, tome 1.djvu/124

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Méliador

« Sans plus retourner en prison,
1470 « Et amenderai le damage
« Que j’ai fait en vostre hyretage,
« Dou tout a vo seule ordenance. »
Messires Los, sans detriance,
Respondoit : « Oïl, se Dieu plest,
1475 « Je le désir, voires, se c’est
« Cose qui a s’onnour attiegne ;
« Mais je di et vous en souviegne
« Que se la cose, par nul tour,
« Touchoit ores a deshonnour,
1480 « A ma fille ossi et a moy,
« J’aroie plus chier, par ma foy,
« En vostre prison ci morir.
« De tant voel jou honnour cerir. »



Ensi se tient dedens Camois
1485 Messires Los a celle fois.
Prisonniers est ; il n’en poet ains.
A ce est jurés et constrains.
Et sa fille forment approce
La ditte contrée d’Escoce.
1490 De Montgriès jusc’a Signandon
.V. grans journées y compte on.
D’esploitier fist si son devoir f. 12 b
C’a Signandon s’en vint .i. soir
Ou elle fu bien recueillie
1495 Dou roy et toute sa mesnie.
Sa cousine vint contre li
Qui grandement le conjoÿ.
Faire ne voel nulz parlemens
Des amoureus approcemens
1500 Dont entre yaus la se recueillierent ;
Mais de ce qu’elles consillierent,
Par ordenance belle et douce,