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Page:Froissart - Méliador, tome 1.djvu/145

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Méliador

Hermondine, et tout relisi
Pour savoir si riens y falloit.
2195 Mais la cose si bien aloit,
Qu’il n’i ot riens a corrigier.
Apriès l’ala clore, et ploiier
Et seeler de son signet.
A sa cousine dist : « C’est fait.
2200 « Quant vous vodrés vous partirés,
« Mais ançois congiet prenderés
« A monsigneur, s’il vous agrée. »
— « Oïl », ce respondi Florée,
« Nullement ne me partiroie
2205 « Sans son congiet ; trop mal feroie. » f. 17 c



Ne demora puis que .iii. jours
Que Florée, qui grant secours
Fera au retour a son pere,
A son oncle, c’est cose clere,
2210 Prist congiet amiablement.
Li rois, qui l’amoit loyaument,
Li donna et des biaus jeuiaus,
Fremaus, chaintures et aniaus,
Et palefrois pour chevaucier.
2215 .I. jour parti apr[i]ès mengier.
Hermondine en plora assés ;
Car trop tost, ce dist, fu passés
Li termes que la vint Florée.
Or chevauce vers sa contrée
2220 La demoiselle dessus dite,
Qui telement se abilite
Que retournée est a Montgriès.
Moult fu conjoïe de priès
De ses gens qui le desiroient
2225 A ravoir, car forment l’amoient.
Elle ne fist la de repos