Aller au contenu

Page:Froissart - Méliador, tome 2.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
247
Méliador

<poem class="verse"> 17725 « Et si ne sçai mies le quel. » Adont Florée avant salli, Qui ceste parolle entendi, Et dist pour plaire a sa cousine Et faire a Melyador signe 17730 Qu’elle l’amoit de tout son coer : « Belle cousine et douce suer, « Et vous, biaus sire chevaliers, « J’ai regardé, il est mestiers, « Sus l’ordenance que vous dittes ; 17735 « Mais, par lettres moult bien escrites, « Et amoureusement dittées, « De vos plus entieres pensées, « Porés vous point, n’en fault doubter, « L’un l’autre moult reconforter ? » 17740 — « Et comment, » respont Hermondine, « Se poroit tout ce, ma cousine, « Acomplir par aucune voie ? « Moult volentiers je le saroie. » — « Tres bien, » ce respondi Florée, 17745 « J’ai amené de ma contrée « .I. jone escuier a mon gré, « Que je tieng a sage et secré, « Enlangagiet bien et a point. f. 131 a « Ycilz si ne vous faudra point 17750 « De porter lettres, s’il besongne. » Dist Hermondine qui ressongne Le jour que elle voit venant : « Cousine, sus vo couvenant, « Me vodrai je voir ordonner : 17755 « Laissiés le chevalier aler ; « Il est heure que de ci parte. « Mieus vault petit gains que grant perte. » — « Dame », dist cilz, « vous dittes voir. « Je partirai par vo voloir ; 17760 « Bien voi qu’il le me couvient faire. »