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Page:Froissart - Méliador, tome 3.djvu/229

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Méliador

« Il avoit plus chier a mourir
« Que nullement il sejournast,
29495 « Ne que son hÿaume il ostast. »



Saciés que non pas seulement
Ne tiennent la leur parlement
Li hiraut dou preu chevalier,
Mais l’en tiennent demi millier,
29500 Demi millier voires .iii. fois,
Et proprement Artus li rois
En parloit au bon roy Hermont,
Et disoit : « Grans fortunes sont
« En ce chevalier tournoiant.
29505 « Il nous va biel esbanoiant
« Et les dames par son bien fait.
« Se la journée ensi parfait,
« Il devera grant vois avoir. »
Respont li rois : « Vous dittes voir.
29510 « Moult bien scet manoiier espée
« Et moult est preus a le meslée. »
Ensi li doy roy se devisent
Et li bon chevalier s’avisent
Qui se tiennent sus la campagne,
29515 A ce que cascuns le pris gagne.
Tel .c. s’en mettent en peril,
Qui plus chier a morir ont il
Que ce qu’il soient recreant.
Gratiiens y a bien fait tant
29520 Que on le doist recommender, f. 216 d
Et ossi n’i a qu’amender
En le proece et en l’avis
Dou vaillant monsigneur Tangis.
Dagorisès, a l’autre lés,
29525 Avoech les preus est deparlés ;
Ensi sont Tangis, et Feughins