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Page:Froissart - Méliador, tome 3.djvu/358

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ARMORIAL

Blangy le reconnaît dans le duc de Bourbon Jean II, époux d’une sœur du roi Louis XI. Le sentiment de l’honorable éditeur n’est point de nature à infirmer les conclusions auxquelles je me suis arrêté, et, puisque j’ai été amené à mentionner son opinion, qu’il me soit permis de faire connaître également celle qu’exprimait au dernier siècle le possesseur d’une copie de l’œuvre de Jacques d’Armagnac exécutée seulement vers la fin du xvie siècle : le formulaire des tournois et l’Armorial de la Table Ronde auraient été composés en 1570 par Catherine de Navarre, depuis duchesse de Bar, à l’intention du « prince de Viene, son frere, depuis Henri le Grand, roy de France et de Navar[r]e[1] » !


II. Les blasons décrits dans le Meliador.

En son roman de Meliador, Froissart donne la description de plus de quarante blasons, et, par ce côté, Froissart doit être rapproché d’un autre trouvère wallon, Adenet le Roi, qui vivait un siècle auparavant et dans l’œuvre duquel le comte de Marsy n’a pas recueilli moins de quarante-six blasons différents[2].

Quoiqu’imaginaires pour la plupart, les armoiries décrites par Adenet et par Froissart sont de précieux éléments pour l’histoire du langage héraldique français. À ce titre, j’estime qu’il n’est pas sans utilité de réunir dans la présente note les renseignements héraldiques disséminés dans le Meliador.

  1. Note occupant la marge supérieure du feuillet 18 ro du ms. français 1436 de la Bibliothèque nationale.
  2. Le travail de M. de Marsy, intitulé le Langage héraldique au xiiie siècle dans les poèmes d’Adenet le Roi, a été publié dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de France, t. XLII, p. 169 à 212.