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Page:Froissart - Méliador, tome 3.djvu/7

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Méliador

A ce qu’il les couvient combatre f. 161 b
Contre .i. chevalier, pour abatre
Parolles qu’il doit avoir dittes.
21855 Li chevalier virent escriptes
Les lettres que leur dame ciere
Leur escript par bonne maniere ;
Si en sont forment resjoÿ,
Morphonès, Abÿace ossi.
21860 Se sont parti apertement
Et mettent tout couvertement
Leur harnois, chevaus, armeüres,
Lances, espées et parures
En une barge bien fretée,
21865 A l’usage de leur contrée,
Qui siet dedens la mer, sans faille,
A l’encontre de Cornuaille.
Quant il furent en mer entré,
Il n’ont c’une seule heure ancré.
21870 Si sont ens ou pays venu
Et a la terre descendu
Ou Luciienne les avoit
Mandé, qui assés bien savoit
Qu’il venroient la en tel jour.
21875 Li doi chevalier sans sejour,
Si tost comme il orent port pris,
Il ont de Luciienne apris
De quel part trouver il le doient.
Ossi les .ii. dames envoient
21880 Devers yaus .i. leur escuier
Pour mieulz le chemin ensegnier.
Cilz courtoisement les amainne
Jusc’au manoir et ou demainne
Ou les damoiselles se tiennent.
21885 Quant li doi chevalier la viennent,
Il furent moult biel recuelli. f. 161 c
Luciienne les conjoÿ