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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/131

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DE JEAN FROISSART.


» Et comparrai, jusques au jour
410» Que je serai mis au retour
» Et à monseignour revenus ;
» Car esté n’a nulle ne nuls
» Qui m’en ait dit nulle nouvelle. »
Et adonques me renouvelle
415Mon florin un aultre pourpos,
Et me dist : « Vous estes un sos,
» Se vous pensés là longement.
» Tout dis recoevre-on bien argent.
» Legièrement vous sont venu
420» Et legièrement sont perdu.
» Encores n’avés vous, sans faute
» Éu droit à nulle desfaute,
» Et si saves encor derrière
» Le bon seigneur de la Rivière,
425» Et le bon conte de Sansoirre ;
» Cescuns des deux, c’est chose voire,
» Pour l’amour dou conte de Blois,
» Qui est de coer frans et courtois
» Et estrais de haulte lignie
430» Pour dix frans ne vous faudront mie ;
» Et se vous trouvés le Daufin
» D’Auvergne, qui a le coer fin
» Et de qui vous estes d’ostel,
» Il vous fera, certes, otel ;
435» Ne vous faudroit pour nulle rien ;
» Car de tant le cognoi-je bien.
» Aussi ne fera, s’il besongne.
» Uns qui est en celle besongne,