Aller au contenu

Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
188
POÉSIES

Cuidiés vous que pevisse avoir
Dès lors qu’Amours, par ses pointures,
M’ensengna ses douces ointures ?
Jones estoie dans assés.
Jamès je ne fuisse lassés
À juer aux jus des enfans
Tels qu’ils prendent dessous douse ans ;
Et premiers, par quoi je m’escuse,
Je faisoie bien une escluse
En un ruissot d’une tieulette ;
Et puis prendoie une esculette
Que noer je faisoie aval ;
Et s’ai souvent fait en un val,
D’un ruissot ou d’un acoulin,
Sus deus tieulettes un moulin ;
Et puis juiens aux papelottes ;
Et ou ruissot laviens nos cottes,
Nos chaperons et nos chemises.
Si sont bien nos ententes mises
À faire voler aval vent
Une plume ; et j’ai moult souvent
Tamisié en une escafotte
La poudrette parmi ma cotte ;
Et estoie trop bons vallés
Au faire de terre boullés ;
Et pluiseurs fois me sui emblés
Pour faire des muses en blés ;
Et pour les papillons chacier
Me vosisse bien avancier ;
Et quant atraper les pooie,