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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/234

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POÉSIES

Car, quant j’ai à tout pensé,
Ne sçai se li oseroie
Dire que ma vie est soie ;
Et s’elle n’en a pité
N’est drois que plus dire doie :
Coers qui reçoit en bon gré etc.

Le virelay fis en otant
D’espasse qu’on liroit notant,
Et puis si me parti d’illuec.
À mon département, avec
Moi estoïent en contenance
Douls pensers, espoirs et plaisance ;
Et grant compagnie me tindrent ;
Noef ou dis jours avec moi vindrent.
Et si m’avint un peu après
Qu’en un hostel, joindant moult près
De cesti où demoroit celle
Qui tant estoit plaisans et belle,
Nous cinc ou nous sis d’un éage
Y venimes de lie corage
Et mengames dou fruit nouvel
En solas et en grand revel
Là estoit ma dame avec nous
Dont le contenemens fu douls,
Mès ne li osai samblant faire
Dont on pevist penser estraire.
De la partesimes ensi.
Moi, toujours attendans merci,
Changeoie souvent maint pourpos