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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/259

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DE JEAN FROISSART.

Et puis n’en voelt oïr esclame
Ne receveir en pité larme
Que li devos
Die ne fait, ançois l’enflame.
Trop mieulz vaudroit celi, par m’ame !
Estre pelerine à Saint Jame
Qu’en tel compos.

Plevist ore au roy de lassus
Que ma dame, qui de refus
S’esbat à moi et fait ses jus
Fust devenue
Un beau lorier vert et foellus ;
Au mains je ne seroie plus
En doubte de moi traire en sus
De sa véue ;
Mès ce qu’elle se rit et jue
À moi donner response nue,
Ce me taint la couleur et mue ;
S’est mes argus.
S’en un lorier estoit vestue
Ma dolour auroit grand ayewe
Car elle seroit secourue.
De la Phebus.

N’ama Pymalion l’image
De quoi il fist taille et ouvrage ;
Et Candasse, qui tant fu sage,
De pourtretture
Fist ouvrer le droit personnage
D’Alixandre, corps et visage,