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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/380

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POÉSIES

Et si le me met en chantel
Par maniere de cointerie.
Là y ot bonne luiterie
De moi à li, pour retourner
Mon mantel et au droit tourner.
Elle me fait les bras estendre.
Et je qui toutdis voeil entendre,
À faire ce qu’elle requiert,
Par ses parolles me conquiert,
J’estenc les bras, je fac la roe.
Je passe si roit que tout froe
Mon coer en grant liece flote.
Je sui plus legiers q’une flote.
« Dame, di-je, par saint François !
» Nous n’irons plus avant ançois
» Aurai chanté un Virelay,
» Car depuis un peu apris l’ai. »

Virelay.

Deduit, solas et plaisance,
Et tout joious sentement
Sont en moi presentement
Et m’ont en leur gouvrenance ;

S’en lo Amours qui me paie
D’un si plaisant guerredon.
Car il n’est bien que je n’aie
Quant je pense au riche don