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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/399

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DE JEAN FROISSART.

» Paix de corps et repos pour l’ame,
» Ordonner sepulture et lame,
» Amer l’église et Dieu cremir,
» Recognoistre, et de ce fremir,
» Que cils mondes n’est q’un trespas.
» Ceste planette ne lait pas
» L’omme, ançois l’estoie et yverne
» Et douze ans au plus le gouverne.
» Puis vient Saturnus li obscure
» Qui de nul bien faire n’a cure,
» Ne qui ne scet servir à gré,
» Et regne au septime degré,
» Tant qu’à nous c’est la plus lontainne.
» Elle est plus froide que fontainne.
» Moult sont doubtable et dur si meur.
» L’omme fait vivre en grant cremeur
» Et jusques en la fin le mainne.
» Et tout ce que nature humainne
» Forge et oevre, sans nul repos,
» Elle delivre à Atropos
» Qui desquire tout et deveure
» Sans regarder terme ne heure,
» Ne n’espargne roy ne berghier.
» Tout fait en terre herbergier
» Maugré Cloto et Lacesis.
» Je ne seroïe jà nesis
» De parler ent trois jours entiers ;
» Voires s’en m’ooit volontiers.
» Et je respons, sans plus attendre :
» Bien vous oc, mès c’est sans entendre ;