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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/45

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DE JEAN FROISSART.

lui en avait coûté sept cents, mais il ne regrettait pas cette dépense ; car aussi ay-je fait, dit-il, mainte histoire dont il sera parlé dans la postérité : le reste avait été consommé tant chez les Taverniers de Lestines que dans ses voyages, qu’il faisait toujours en bon équipage, bien monté, bien vêtu, et faisant partout bonne chère.

Froissart avait été présent à toutes les fêtes qui furent données au mariage du duc de Berry, célébré la nuit de la Pentecôte à Riom en Auvergne. Il composa une pastourelle pour le lendemain des noces ; puis retournant en France avec le seigneur de la Rivière[1], il se rendit à Paris. Son activité naturelle, et sur-tout la passion de s’instruire dont il était sans cesse occupé, ne lui permirent pas d’y demeurer long-temps. Nous l’avons vu en six mois passer du Blaisois à Avignon, ensuite dans le comté de Foix, d’où il revint encore à Avignon, et traversa l’Auvergne pour aller à Paris. On le voit, en moins de deux ans, successivement dans le Cambrésis, dans le Haynaut, dans la Hollande, dans la Picardie, une seconde fois[2] à Paris, dans le fond du Languedoc, puis encore à Paris et à Valenciennes ; de là

  1. Chron. liv. 3 dans le manuscrit N.o 8325 de la bibliothèque du roi.
  2. Chron., liv. 4, ch. 2 et une pastourelle à la page 293 de ses poés. mss.