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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/504

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POÉSIES

Car il n’est griés que leur langue ne fiere.
Pluisours fois m’ont fait clore la minière
De tous solas, dont je sui trezoriere.
Et mon ami refuse sa proyere
Et estre à lui orgillousete et fiere.
Pour ce les voeil mettre de moi arriere.
Pleuist à Dieu quil fuissent tout en biere
Sans remanant,
Ou telement converti en avant
Qui fuissent plus dou fu d’amours ardant,
Et embrase, et fout en bien faisant,
Que ne sont cil qui vivent maintenant
En cel estat amoureus et plaisant.
Si en seroit exaucie de tant
La douce vie ou leur lange s’espant
La mal parliere.
Et quanqu’il ont des gengles en parlant
Fuissent mottet bien ordonné en chant.
À eulz oïr y auroit presse grant.
Et que tout-dis, sans mouvoir tant ne quant,
Fors en solas usissiens no vivant ;
Et tous souhès euissent vrai amant
À leur plaisir tout-dis en accroissant
Joie pleniere.


Jonece qui fu beaus et douls,
Amés de toutes et de tous,
Tant pour ses bons parlers savoir
Que peur ce qu’il se scet avoir
Gentement et de maintien friche,