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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/62

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VIE

crits, soit en prose, soit en vers ; et je rendrai compte, le plus fidèlement que je pourrai, de tout ce qu’ils contiennent. Peut-être semblera-t-il que j’ai poussé les détails un peu trop loin : mais j’ai cru devoir une attention particulière à un historien qui seul en vaut un grand nombre d’autres, par l’importance des matières qu’il a traitées, et par la durée des temps dont il nous a laissé l’histoire. Je me suis aperçu d’ailleurs, que l’auteur avait répandu dans son ouvrage beaucoup de faits, qui servent à éclaircir d’autres faits précédents ; et que, faute d’en avoir été prévenu, il m’était souvent arrivé, ou d’être arrêté dans ma lecture, ou de n’en pas tirer tout le fruit que j’aurais pu : c’est ce qui m’a fait sentir le besoin qu’auraient ceux qui liraient Froissart d’avoir cet éclaircissement Pour leur applanir les difficultés, et leur donner des règles qui pussent les conduire, j’ai tâché de faire ce que j’aurais voulu avoir trouvé tout fait, quand j’ai commencé à lire cet auteur : car je ne me propose pas seulement de donner une idée de nos historiens, qui satisfasse ceux qui auront simplement la curiosité de les çonnaître ; mon objet est que ces mémoires[1] servent d’introduction à ceux qui voudront en entreprendre la lecture

  1. Insérés successivement dans les mémoires de l’Académie des Belles-lettres.