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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/67

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DE JEAN FROISSART.

qu’on doit chercher où se terminait la partie de l’histoire de Froissart, que cet auteur porta en Angleterre, et qu’il présenta à la reine Philippe de Haynault. Elle précède nécessairement les livres ou parties, dans lesquelles la mort de cette reine, arrivée en 1369, se trouve rapportée ; elle précède de même, si je ne me trompe, tout ce qui se lit avant l’an 1367, où il était Clerc de la chambre de la reine d’Angleterre : car je crois que ce fut l’histoire qu’il lui présenta, qui le fit connaître, et qui lui mérita ce titre dans la maison de cette princesse. On ne peut douter non plus qu’elle ne soit postérieure au récit de la bataille de Poitiers en 1356, puisque ce n’est que depuis cette époque que Froissart a commencé d’écrire. Il ne faut donc la chercher, ni avant, ni après les années 1357, 1358, 1359 ou 1360 : Je me déterminerais volontiers pour l’année 1360 ; c’est celle où se conclut le traité de Bretigny, qui pacifia les Français et les Anglais. Ce temps s’accommode assez bien avec celui auquel il me paraît que notre historien dut passer en Angleterre ; la circonstance de la paix mettait une interruption assez naturelle à une histoire qui semblait n’avoir d’autre objet que de traiter des faits qui concernaient la guerre. Le second et le troisième livre se terminent pareillement, l’un à la paix du duc de Bourgogne avec les Gantois,