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l’homme à l’hispano

images de sa pensée. Il regardait le salon luxueux et son opinion qu’elle entretenait Dewalter se précisa. À la femme de chambre, prête à sortir, elle murmura deux mots qu’il entendit. C’était :

— Guettez monsieur en bas et prévenez-le.

Le mari sourit un peu plus. Quand il fut seul, il ricana ;

— Combien donnez-vous par mois à votre confidente ?

— Est-ce que je vis de votre argent ? dit Stéphane.

— Non. Pas plus que moi du vôtre.

Il lui rit au nez.

Elle fut stupéfaite ; elle pensa qu’il était devenu fou ; mais elle se rappela qu’il buvait. Elle lui demanda s’il était ivre.

Il répondit :

— Naturellement, je suis ivre. Je suis toujours ivre. Ça m’éclaircit les idées. C’est excellent pour mes expériences psychologiques.

— Vous êtes venu faire une expérience ? demanda-t-elle.

Il fit signe que oui.

Elle le regardait et elle dit qu’elle allait le mettre à la porte. Alors son œil fut dangereux. Il articula :

— Je voudrais voir ça.

Son accent anglais s’était brusquement augmenté. Il errait dans le salon. Toujours immobile et calme, elle continua :