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Page:Frondaie - L'Homme à l'Hispano - 1925.djvu/198

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l’homme à l’hispano

Il sourit :

— Alors, je suis chez M. Dewalter ? Il a décidément un goût excellent. À Biarritz, il avait une bien belle voiture. Ici, il a un bien bel appartement.

Elle lui demanda :

— Vous connaissez M. Dewalter ?

Il répondit d’un trait :

— J’en ai connu un, ce n’est pas le même.

Il avait un air sardonique qu’elle ne comprenait plus. Elle crut qu’il savait quelque chose sur un parent de son ami.

Elle demanda encore :

— L’un des siens ?

— Non, dit-il. Un émigrant. Aucun rapport avec le vôtre.

Elle haussa les épaules. Que lui importait un autre Dewalter, un émigrant ?

— Ne m’en parlez pas, répondit-elle.

— Je ne vous en parle pas.

Le domestique entra, portant le thé.

— Merci ! Sortez, dit Oswill, et il se rassit comme s’il avait été chez lui.

Il faisait, en le dissimulant, un effort énorme pour préciser une idée qui lui venait. Stéphane, exaspérée, le regardait couler du sucre dans sa tasse.

— Je vous répète que je vais vous mettre à la porte, dit-elle. Vos excentricités dépassent la mesure. Vous ne connaissez pas M. Dewalter, le