Aller au contenu

Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/115

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
57
SAN-RON-SHÛ

Nous allons maintenant examiner l’origine du Çata-Câstra (Hyaku-ron). Un jour le Bodhisattva Deva se dit : « Pour que les branches de l’arbre meurent, il faut arracher la racine ; pour que la vraie doctrine puisse être enseignée partout, il faut l’enseigner d’abord au roi et le convertir le premier ! » Il prit la lance, se fit garde du palais, devint rapidement chef, réorganisa l’armée, rétablit la discipline, simplifia et éclaircit tous les règlements ; les soldats se soumirent avec empressement à son autorité et le roi, pour lui prouver sa satisfaction, lui demanda ce qu’il désirait en récompense. Deva répondit : « J’ai étudié longtemps : ma science est profonde et étendue ; je voudrais discuter en présence de Votre Majesté avec les représentants de toutes les doctrines. » Le roi ayant acquiescé à sa demande, Deva fit dresser sur la place publique une tribune élevée et proposa le sujet suivant qu’il fit afficher sur les murs de la ville :

« Parmi tous les hommes saints, Bouddha est le plus grand.
Parmi toutes les lois, celle de Bouddha est la plus juste.
Parmi tous les sauveurs du monde, le Saṃgha (église bouddhiste est le plus sûr.
À celui qui réfutera ces vérités que j’affirme, j’offre ma tête. »

Un grand nombre de savants s’assemblèrent et pré-