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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/137

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ten-daï-shû

l’état où l’homme un peu plus intelligent comprend les trois vérités en apprenant leur nom, grâce à ses maîtres et à ses amis, mais où il n’est pas encore à portée de les méditer.

3o Le degré de la méditation (Kwan-guyô-sokou), c’est l’état où l’homme médite sur les trois vérités.

4o Le degré de l’imitation (So-ny-sokou), c’est l’état où l’homme peut se servir de chacun des organes des sens pour tous leurs objets indistinctement ; c’est cet état dont parle le chapitre du Prédicateur (Hô-shi-hon) dans le Saddharma-puṇḍarîka-sûtra : « Les doctrines qui seront prêchées par cet homme seront d’accord avec la vérité. » Il n’a pas encore atteint l’état d’illumination, quoiqu’il y touche de près.

5o Le degré de la vérité partielle (Boun-shin-sokou) ; c’est l’état où l’homme atteint l’illumination en extirpant l’ignorance (Avidyâ), mais ce n’est pas le point final, puisqu’il ne comprend que partiellement la vérité.

6o Le degré final (Kou-kyô-sokou), c’est l’état où l’homme parvient à la connaissance parfaite en se dépouillant de l’ignorance originelle et en comprenant la doctrine du Chemin-Milieu qui n’est ni l’être ni le néant. En d’autres termes, il n’y a rien qui lui soit supérieur ; c’est tout à fait l’état absolu.

S’il y a comme nous venons de le faire voir, six degrés selon la hiérarchie fixée par l’enseignement, il ne s’en suit pas qu’il faille, au point de vue de la méditation,