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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/141

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SHIN-GON-SHÛ

Après sa mort, Amoghavajra retourna aux Indes afin de faire de nouvelles recherches dans cette doctrine. En 746, il revint en Chine et y traduisit les livres sacrés au nombre de soixante-dix-sept ouvrages. Kéï-kwa du Seï-ryû-ji fut le digne disciple de ce grand maître.

Il était aussi versé que lui dans le Tripiṭaka et les Deux Parties. Il propagea la doctrine du Mantra dans toutes les provinces de l’Empire chinois.

En 804, Kou-kaï, mieux connu sous le titre posthume de Kau-bau-Daï-shi, alla du Japon en Chine et y devint disciple de Kéï-kwa. Ce dernier le reçut en lui disant : « Je t’attendais ici depuis bien longtemps. » Pendant les deux mois qui suivirent, Kou-ka’i reçut de Kéï-kwa l’instruction ésotérique sur les Deux Parties ; au bout de quatre mois, Kéï-kwa lui donna l’Abhisheka, l’Onction d’eau sur la tête, en lui disant : « Bhagavat donna la clef ésotérique de la vérité à Vajrasattva qui la transmit à Nâgârjuna, et ainsi de suite jusqu’à moi. Je vois que tu es un homme digne de cette instruction ; ainsi je te donne la clef de la grande doctrine ésotérique des Deux Parties. Il faut que tu la propages dans ton pays natal. » En 806, Kou-kaï retourna au Japon. L’empereur Heï-zéï le reçut cordialement et lui ordonna d’enseigner la doctrine dans le pays.

Depuis le Tathâgata Mahâvairocana jusqu’à Kou-kaï, on compte huit patriarches comme gardiens sacrés de la Loi. En outre, il y a une autre série de huit personnes