Aller au contenu

Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
97
SHIN-GON-SHÛ

(sceaux), et des Mantras (vraies paroles) afin d’unir les hommes ignorants à l’état de Bouddha : c’est qu’il faut considérer comme égaux, sans aucune distinction, les trois mystères des Bouddhas et des êtres vivants. Si on les regarde au point de vue de la nature du Dharma, les trois mystères des Bouddhas et des êtres vivants sont originellement égaux, sans aucune distinction ; mais les hommes ignorants y font à tort des distinctions. Ainsi Bouddha ajoute ses trois mystères à ceux des êtres vivants ; cependant cette adjonction n’est pas une réunion de deux choses : la nature des mystères des êtres vivants n’est pas originellement différente de celle des mystères de Bouddha ; les hommes ignorants ne connaissaient pas cette idée profonde, Bouddha la leur apprend pour en faire le sujet de leurs méditations. Cette méditation étant celle de Bouddha, on peut dire que les trois mystères de Bouddha égalent ceux des êtres vivants, quand nos pratiques sont fondues avec l’action de Bouddha et devenues égales aux trois mystères de Bouddha ; c’est ce qu’on appelle Union (Yoga).

Pour parvenir à l’état de Bouddha dans la vie présente même (Sokou-shin-jû-boutsou) il y a trois façons d’entendre les moyens, à savoir : Raison complète (Rigou) ; Force persistante (Ka-ji) ; Acquisition évidente (Ken-toku). Le premier moyen, c’est de savoir ceci : l’essence du corps et de la pensée des êtres vivants, c’est le Maṇḍala des Deux Parties : Vajra-dhâtu et Garbha-