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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/28

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INTRODUCTION

Dharmas à un infiniment petit. De là vient que le matérialisme du Hînayâna se résout en un Idéalisme subjectif vague et flottant.

Le Jô-jitsou, comme le Kou-Cha qui admet la réalité des éléments fondamentaux, n’a pas pu toutefois en expliquer l’origine ni la production, comme le matérialisme européen, ils se sont heurtés à cette difficulté sans la résoudre. La pensée reste inquiète, faute d’une solution satisfaisante et elle se pose alors de nouvelles questions : Qui donne telle ou telle conception, soit sur la thèse négative, soit sur la thèse affirmative, soit sur la thèse intermédiaire ? Il n’y a qu’une réponse possible : « C’est une action de la pensée qui nous donne cette conception. » Cet univers dépend donc uniquement de la pensée. En d’autres termes, les phénomènes ne sont qu’une image réfléchie dans le miroir de la pensée ; leur changement, c’est le mouvement des vagues sur un océan idéal. Par conséquent, si on franchit d’un pas la limite du matérialisme et du nihilisme, on se trouve dans l’Idéalisme subjectif.

3o Le Ritsou. Il y a encore dans le Hînayâna une autre École : celle de Ritsou. Elle appartient au Vinaya-piṭaka qui forme la seconde division des trois collections (Tripiṭaka) des livres sacrés et qui s’occupe exclusivement de la première des Trois Instructions (Çîkshâs) : moralité supérieure (Adhiçîla), méditation supérieure (Adhicitta) et savoir supérieur (Adhiprajñâ).