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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/51

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INTRODUCTION

certains savants occidentaux qui tiennent le Nirvâṇa bouddhique pour un grand péril.

La morale du Bouddhisme

Quant à la morale du Bouddhisme, elle est d’une beauté qui ne le cède à aucune autre, pas même à la morale chrétienne. Elle a pour principe l’égalité de tous les êtres vivants ; le Bouddha ouvre le ciel à tous : « Ma doctrine, dit-il, est une doctrine de grâce pour tous. » Il s’en suit que, dans sa morale, la compassion est la première vertu ; aussi le Bouddhisme fait-il observer généralement aux laïques ces cinq préceptes (Panca-vêramaṇi) :

1o Ne tuez pas les êtres vivants ; (prâṇâtighâtâd virati).

2o Ne commettez pas de vol ; (adattâdânâd virati).

3o Ne commettez pas d’adultère ; (parastrîgamanâd virati).

4o Ne mentez pas ; (mṛishâvâdâd virati).

5o Ne vous enivrez pas ; (madyapânâd virati).

Ces cinq préceptes sont en rapport avec cinq vertus cardinales : la pitié, la justice, l’urbanité, la sincérité et la sagesse. Le premier précepte est considéré comme l’essence des autres. Chez les Bouddhistes, l’être absolument insensible à la pitié est donc celui que les hommes appellent en général, scélérat.