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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/129

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cée elle présente un courre assez bon. J’y ai chassé le cerf en compagnie des Mahatlah et des Ouled-Sidi-Abid, avec des lévriers qui le forçaient, ou plutôt qui l’essoufflaient et le tenaient hallali sur pied, jusqu’au moment où nous arrivions pour le servir d’une balle.

Je pense qu’avec un équipage de chiens courants ou pourrait chasser le cerf dans cette contrée comme cela se pratique dans nos forêts de France.

Il suffirait de chasser deux ou trois animaux pour apprendre leurs refuites ordinaires, afin de placer les relais ; de nombreuses clairières rendraient facile l’action de rembucher et de détourner le cerf qu’on voudrait attaquer.

Il n’en est pas de même des bois dont il est parlé plus haut, qui sont impraticables pour un veneur, tant le pays est accidenté et couvert.

Dans ces contrées, les indigènes tuent les cerfs à l’époque du rut, en les approchant à la faveur des bruyères et des lentisque, qui partout sont très-hauts et très-épais. Pendant la belle saison, ils les affûtent la nuit, quand ils viennent au gagnage dans les champs ensemencés d’orge ou de blé.

Je connais à Borj-Ali-Bey, sur la route et à mi-chemin de Bône à la Calle, un Arabe qui