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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/140

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C’est ordinairement à la fin de l’hiver que les chasseurs de porc-épic se mettent en campagne. Comme ils sont obligés de marcher plusieurs jours avant de pouvoir chasser, comme chaque déplacement dure au moins un mois et qu’ils savent par expérience que leurs habitudes ne leur donnent aucun droit à l’hospitalité arabe, ils font des préparatifs en conséquence.

La veille du jour fixé pour le départ, on se réunit dans la salle du club et on y fait ripaille jusqu’à l’ouverture des portes. Ceux qui n’ont pas le bonheur de faire partie de l’expédition font la conduite à leurs confrères, qu’ils embrassent en les quittant comme s’ils ne devaient plus les revoir.

Les chasseurs, d’ordinaire au nombre de huit ou dix, promettent monts et merveilles pour l’honneur du club, et partent, précédés d’un ou deux baudets qui portent les outils et les munitions de bouche, et suivis de quelques couples de chiens griffons presque toujours galeux. Chacun d’eux est armé d’un bâton de cinq pieds de long, à l’extrémité duquel est adapté un morceau de fer en forme de lance avec des dents comme celles d’une scie.

C’est l’instrument destiné à pourfendre l’ennemi et à le tirer hors du trou. Des marteaux