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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/248

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ne lion ou par une lionne adulte. Ne pouvant juger l’animal par le pied, à cause de la nature du sol, très-rocailleux en cet endroit, j’examinai avec soin les empreintes des dents et celles des griffes ; j’en conclus que j’aurais affaire à une lionne adulte.

Lé repaire habituel dès lions, lorsqu’il en vient dans cette montagne, se trouvait à environ cinq cents mètres au-dessous de moi. Persuadé que la lionne arriverait par le bas, je renvoyai les hommes qui m’avaient accompagné à une centaine de pas en amont, et je cherchai à m’installer de mon mieux.

Je venais de déposer mes armes près d’une pierre que j’avais remarquée comme pouvant faire un siège commode, et j’allais m’asseoir, lorsque, jetant un dernier regard vers le fond de la vallée, j’aperçus ma lionne qui se promenait sur la route de Krenchela.

Après avoir suivi quelque temps cette route, elle la quitta pour traverser une petite plaine ; puis elle prit un sentier qui aboutit à une source que je connais depuis longtemps pour être souvent visitée par les lions.

Un quart d’heure après, je la vis revenir par le même chemin et entrer sous la futaie qui borde le repaire. En la voyant disparaître sous bois, je m’assis sur la pierre et me préparai à la recevoir.