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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/275

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décembre, les détails de ce déplorable événement donnés par un des amis de Jules Gérard :

« La mort de Jules Gérard est malheusement confirmée par une lettre de M. J. Braouézec, consul de France à Sierra Leone :

« L’ancien tueur de lions s’était rendu à la côte occidentale d’Afrique, muni des instructions de la Société royale géographique de Londres, et avec l’appui de plusieurs personnages de la noblesse anglaise. Son intention était d’accomplir une exploration dans l’intérieur. Il s’était d’abord proposé de visiter la chaîne de Kong, dans la Guinée septentrionale, qui jusqu’alors n’avait été parcourue par aucun Européen. Parti d’Angleterre dans les derniers mois de 1863, il se rendit à Wyddah, et de là pénétra dans le royaume de Dahomey, d’où il datait une de ses dernières lettres, adressée au duc de Wellington.

« Après avoir inutilement essayé de pénétrer par le Dahomey dans l’intérieur de l’Afrique, Jules Gérard vint à Sierra Leone avec une lettre de recommandation de M. Brossard de Corbigny, chef de la station du golfe de Guinée, pour M. Braouézec.

« Les Anglais de Sierra Leone lui fournirent immédiatement de nouveaux moyens de voyager. Un navire de guerre commandé par M. Cochrane, fils du célèbre lord du même nom, le transporta aux environs de la rivière de Gallinas. Quelques jours après sa mise à terre, il perdit tous ses bagages et se réfugia dans