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Page:Gabriel Ferry - Costal l'Indien, 1875.djvu/453

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La lune avait disparu derrière les monticules, et la vitreuse transparence qu’elle avait prêtée comme un simulacre de vie à la colline enchantée s’était éteinte. Ses rayons n’éclairaient plus les eaux du lac. Le Monapostiac et l’Ostuta avaient repris, l’un son aspect sombre et lugubre, l’autre sa triste et morne tranquillité : c’était le calme effrayant de la mort dans la solitude.



ÉPILOGUE


La double tâche de conteur et d’historien que nous nous étions imposée est près d’être terminée, et il ne nous reste plus que peu de chose à ajouter à notre récit pour le compléter.

Nous devons d’abord parler de la mission du capitaine Lantejas, et, à cet effet, nous croyons ne pouvoir mieux faire que de nous reporter à l’époque où le bon chanoine de Tepic, don Lucas Alacuesta, voulut bien nous raconter ses aventures. Nous emprunterons à son propre récit ce qui a trait au sujet qui nous occupe.

« À mon arrivée à Oajaca, me dit don Lucas, où toutefois je n’avais pu pénétrer qu’après avoir couru de fort grands risques, je me rendis chez mon oncle, qui avait cru prudent, pendant les troubles qui agitaient le pays, de quitter son hacienda de San Salvador et de se retirer dans la capitale de la province. J’avais remarqué dans ses diverses conversations une certaine tendance à blâmer les actes du gouvernement, et j’avais cru voir en lui quelque partialité pour l’insurrection. Je me décidai donc, dès les premiers jours, à m’ouvrir à lui, en lui faisant connaître ma situation auprès de Morelos, ainsi que la mission dont j’étais chargé. Mais que