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Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/11

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de la situation de la femme dans toutes les conditions. L’auteur y dépeint avec l’observation et la chaleur qui lui sont propres, toutes les souffrances des classes populaires, tous les martyres de la femme pauvre. Il met en relief les vices de l’organisation actuelle du travail dans ses trois modes : la manufacture, l’atelier et le travail isolé, appelé : travail en chambre. Il conclut à l’association et à la coopération.

Cette portée sociale se dégage constamment des complications du drame, des situations les plus pathétiques.

Dans ce roman, comme dans la Croisade noire, l’auteur a l’art d’incarner dans ses personnages la thèse qu’il soutient. Aussi le lecteur est-il emporté par l’intérêt, sans ressentir aucunement l’aridité particulière aux démonstrations économiques ou philosophiques.

En 1869, M.-L. Gagneur publia les Forçats du mariage. C’est la critique du mariage actuel, des souffrances qu’il cause, souffrances rendues irrémédiables par l’indissolubilité du lien conjugal. L’auteur y conclut déjà au divorce.

Le dernier roman de M.-L. Gagneur, Chair à canon, fut publié d’abord dans le Corsaire. C’est toute l’histoire de la dernière guerre, présentée sous la forme attrayante et populaire du roman. Que de combats homériques ! Que de luttes sauvages ! Que de ruines ! Que de désastres !

Dans un immense panorama, l’auteur de Chair à canon déroule tout ce drame si rapide