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Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/18

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fureurs de cette passion sans espoir se calment au son de sa voix si douce et si pure, pour renaître plus impétueuses dès que je suis hors de sa présence.

« Celle que j’aime ainsi est précisément la femme de Raoul de Givry, de celui qui m’a enlevé l’amour de Berthe. Elle a donc souffert comme moi ; car elle aimait son mari comme j’aimais ma femme, de toutes les forces de son être, avec toutes les adorations de son âme religieuse et tendre.

« Cet homme, dont son amour exalté avait fait un dieu, l’a trompée, volée, couverte d’opprobre, comme la perverse créature que je croyais aussi un être parfait, presque divin, m’a trahi, ruiné, déshonoré.