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Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/26

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Que ne puis-je la fuir surtout, pour échapper à la folie qui par instants s’empare de mon cerveau, de mes nerfs malades, la folie du crime ?…

« Crois-tu donc que le jour où je ne pourrais plus dominer la colère qui parfois bouillonne en moi, le jour où, malgré moi, je tuerais cette femme, le seul, l’odieux obstacle à mon amour, je serais bien coupable ?

« Non. La loi qui, sous prétexte d’ordre social, m’a enfermé à jamais dans cette cage de fer des liens indissolubles, a perverti ma bonté native et développé en moi les instincts féroces. Elle seule serait responsable de mon crime.