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Page:Gagneur - Le Divorce.pdf/37

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tions, je me livre à des suppositions si fantastiques que je n’en dors plus ; et l’idée que vous avez peut-être un secret chagrin m’ôte l’appétit.

« Vous savez que votre amitié est mon seul bonheur en ce monde ; et si je devais la perdre… Mais j’ai tort d’écrire cela. D’abord ce ne sont peut-être que des chimères, que se forge mon esprit inquiet, dans la solitude absolue où je vis depuis votre départ. Auriez-vous quelque projet, quelque affection, que sais-je ? Mon Dieu ! je suis folle. Pardonnez-moi.

« Vous êtes si bon ! j’en abuse pour vous tourmenter. Non, il n’y a rien, n’est-ce pas ? Vous m’aimez toujours comme votre meilleure amie, et vous