Page:Garcin de Tassy - La Langue et la littérature hindoustanies en 1876.djvu/124

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truction publique, que vous dirigez, et les sept climats en retirent de l’avantage.

Il est même impossible à celui qui possède les plus parfaites dispositions, de décrire la dixième partie du dixième de vos belles qualités.

Aussi terminerai-je ici mon discours par ce vœu : Que pour toujours, Dieu, qui est la libéralité même, vous accorde le bonheur ! »

Je trouve dans le Panjâbî[1], sur la religion ou plutôt sur les différentes religions qui existent dans l’Inde, un article que je suppose écrit par un wahabi, et dont je crois devoir donner ici la traduction :

« La religion est une grande chose dans le monde. Si on est sans religion, on ne peut jouir de la considération ; sans elle, le serment n’est pas valable. Quand les religions sont bonnes, elles produisent la tranquillité et sont une source d’avantages. Au lieu de nous étendre là-dessus, nous développerons en abrégé ce qui les concerne en particulier, car, quoique dans chaque religion il y ait des hommes d’esprit et qu’on y trouve de bonnes et de mauvaises gens, il y a néanmoins le plus ou le moins. Chaque religion a éprouvé quelque changement après son fondateur ; et si officiellement il n’y a pas eu de changement dans les règles et les lois, il s’est’glissé dans la pratique. C’est pourquoi l’essence de l’origine de chaque religion n’est pas manifeste, parce que ceux qui y appartiennent ne comprennent pas, ou très-peu, l’intention du fondateur, et qu’à la fin la coutume a asservi la religion.

Nous allons donc, sans égard pour les membres des différentes religions, écrire en abrégé ce qu’il y a de bien et de mal dans chacune :

1° Et d’abord la religion des Hindous. Cette religion

  1. N° du 10 juin 1876.