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exemplaires de chacun de ces journaux, il en encouragerait ainsi la publication et s’assurerait même de leur sympathie. Il est à désirer que les directeurs des journaux adressent, une demande collective au gouverneur général de l’Inde pour obtenir l’ancienne souscription, et probablement il y ferait droit, car la science est préférable à l’ignorance. Les journaux sont comme des arbres qu’il faut arroser et préserver du vent de l’automne, afin qu’ils donnent des fleurs et des fruits et procurent ainsi l’agrément et l’utilité. »

Le Jarida-i rozgâr « Feuille du temps », journal de Madras, qui, ainsi que je l’avais dit dans ma dernière « Revue »[1], avait été fondé à l’occasion de la visite du Prince de Galles, n’a pas manqué de rendre un compte exact de’tout ce qui s’est passé dans cette circonstance. Dans un numéro que j’ai eu sous les yeux[2], on voit le portrait de Son Altesse Royale en costume de franc-maçon, et on lit, des détails sur la réception qu’on devait lui faire à Madras.

L'Awadh Akhbâr, fondé il y a dix-huit ans, n’a paru pendant quatorze ans qu’une fois par semaine, puis il a paru pendant quatre ans deux fois, et depuis l’an passé il paraît trois fois ; mais bien des Indiens voudraient qu’il fût publié quotidiennement, afin que les articles sur la civilisation, sur la politique, sur l’administration, toutes les nouvelles publiées dans les journaux anglais et les articles même hostiles aux indigènes pussent y être traduits régulièrement en hindoustani. Le propriétaire du journal le désirerait aussi, mais avant de s’y décider il voudrait s’assurer de cinq cents, nouveaux abonnés.

Manzur Ahmad, de Farrukbabad, demande à ce sujet[3] s’il est en effet convenable que ce journal paraisse tous les jours, ou si on ne pourrait pas se borner à le publier quatre

  1. « La Langue et la littérature bindoustanies en 1875 », p. 48.
  2. Celui du zicada 1292 (11 décembre 1875).
  3. Awadh Akhbâr du 3 mai 1876.