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Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/147

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Myen. — Tu vas descendre la Chaussée et la Grand’rue, puis prendre la rue des Capucins jusqu’à la Petite Guirlande. J’ai laissé tomber le folklore en venant…

Le Chasseur. — ???…

Talaupe (méprisant). — Tu ne sais pas ce que c’est qu’un folklore ?

Le Chasseur (qui ne veut point passer pour un imbécile). — Mais si… Mais si !…

Talaupe. — À la bonne heure !… M. Myen te donnera cent sous si tu me le rapportes avant 10 heures…

(Le chasseur part en courant.)

François (bas à Myen). — Il y a là, sur la banquette du fond… Tenez, voyez… à gauche… un individu qui a un air d’en avoir deux… C’est la première fois qu’il vient ici… C’est peut-être lui qui…

Myen. — C’est bien possible… Surveille-le. Cent sous pour toi aussi si tu le pinces…

François. — Oh ! je l’ai à l’œil… jouez tranquille.

Quand le monsieur s’est levé pour sortir, François lui a demandé, tout uniment, s’il n’emportait pas par erreur le folklore de M. Myen. L’autre, sans se troubler, a répondu qu’en venant au café il avait