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Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/165

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été communiquées, notamment de M. V. Lizin de Mohiville, qui écrit :

Dans la région de Ciney, on appelait stron d’bourrique une boule de sucre, noire, faite au moyen de cassonade cuite avec un peu de miel et de beurre.

M. le Dr Guelliot, lui, déclare qu’en Champagne une pâtisserie traditionnelle est aussi dénommée crotte d’âne.

De son côté, l’érudit M. Karl Bauer, de Darmstadt, a fait parvenir son livre Gebäckbezeichnungen im Gallo-Romanischen où il est révélé (ces Allemands fourrent leur nez partout) que, dans le Berry, la crotte, qui ressemble fort au pet de nonne, s’appelle crotte de masques. Enfin, un dévoué correspondant, M. l’abbé Hottelet, curé de Boneffe, a fait savoir au sénateur :

Les petits en raffolent et les grands aussi.

Les strons d’saint Nicolès et les crottes di baudè sont des espèces de craquelins, croquant sous la dent et fondant lentement dans la bouche qu’ils parfumentle croirait-on ? — d’une fine odeur de blanche farine et de beurre frais.

Toutes les ménagères ne réussissent pas les crottes de baudet, mais il en est qui excellent à les faire et sont, de ce chef, renommées dans le pays.