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Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/168

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désirais d’elle une contribution presque scientifique, elle m’a répondu « noisettes de Malines » et ajouté que les baudets n’avaient rien à voir là-dedans.

Chez Sussule, rue de Dinant, je n’ai trouvé, étalées sur une petite table devant la maison, que des tablettes de sirop — mais celles-ci d’une facture bien locale : sucre de mélasse coulé dans un moule fait d’une carte à jouer usagée, dont les bords sont pliés à angle droit sur une hauteur de 4 à 5 millimètres. Pour tout dire, c’est assez malpropre et je me suis demandé comment j’avais pu manger ça quand j’allais à l’école !

Il y a là, d’ailleurs, matière à une enquête nouvelle qui, partie de Mons, peut rayonner sur toute la Wallonie. Et je songe à formuler un questionnaire dont j’ai déjà les grandes lignes : « Étudier en premier lieu la composition du sirop des tablettes :
xxx» 1) jusqu’à l’invention des cartes à jouer ;
xxx» 2) depuis l’invention du sucre de betteraves ;
xxx» 3) depuis l’apparition de la saccharine.
xxx» En second lieu, étudier l’influence des tablettes sur les maladies du jeune âge. »

Cette enquête démontrera, une fois de plus, qu’une collaboration à l’œuvre folklorique sert utilement la cause de l’hygiène populaire et peut