Aller au contenu

Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coiffure héroïque, un petit drapeau de papier ; ce drapeau est tricolore et porte les physionomies augustes et partout familières de nos Souverains. Le n° V figure un combattant de 1830, vieux soldat à la moustache tombante, équipé en cosaque de la Meuse ; il n’est pas défendu d’y voir un ancien soldat de Napoléon qui, mis à la retraite après la chute de l’Empereur, aurait repris les armes lorsque Bruxelles, un beau matin d’août, fit surgir des barricades du pavé de ses rues, enferma les Hollandais dans le Parc et finalement les força de reprendre la route de Vilvorde dans une retraite éperdue où les coups de fusil du vainqueur s’accompagnaient de coups de pied au cul.

L’Impératrice d’Allemagne a passé, il y a trois mois, une revue en tenue de colonelle, le sussuc l’a prise sur le vif ! la voilà (n° IV) avec son casque et ses culottes de cheval !

La guerre russo-japonaise a mis aux prises deux puissants peuples ? Voici l’anonyme confiseur folklorique imaginant aussitôt un composé de jus de réglisse et de sucre (n° II) : le « jus » servira à la confection de la tresse, car, comme l’a fort bien fait observer Alfred Mabille, pour le peuple, Chinois et Japonais c’est la même chose et il n’y a pas de chinois sans queue !