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Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/43

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19 août. — Le clan du Cayaux-Club ne pouvait manquer pareille occasion d’exercer ses talents de société. Aussi, tandis que Tartarin brûle de la fièvre de l’attente, le Cayaux-Club lui a adressé plusieurs lettres… refroidissantes qu’il est venu me montrer.

Anonymes, toutes ces lettres.

L’une, signée « un ami inconnu » met en garde Tartarin contre Toubeau. Un ivrogne, Toubeau : chaque fois qu’il doit monter, il se flanque une tamponne de permission pour se donner du cœur ; à sa dernière ascension, il était tellement saoûl qu’il a fallu le hisser par dessus bord pour le faire entrer dans la nacelle ; par un heureux hasard, le passager qu’il emmenait avec lui connaissait la manœuvre d’atterrissage, sans cela…

— Qu’est-ce que ça peut vous faire, mon cher ami, lui ai-je dit, puisque vous aussi, vous la connaissez, la manœuvre !

— Évidemment, je la connais ; mais vous n’ignorez pas, Gédéon, qu’il y a ballon et ballon.