Aller au contenu

Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

longtemps dérangé son aristocratique gendre ; il était mort tranquillement, honorablement dans une bonne chambre du château, et il avait été honorablement enterré sous une belle pierre consacrée à la mémoire de « M. Daniel Hine » ; mais on avait omis « le boulanger », à la grande indignation de notre village qui trouvait que, si un marchand ne peut rien emporter dans l’autre monde, au moins doit-il y conserver le souvenir de son commerce.

Madame Rochdale revint, et prit la seule maison qui pût lui convenir dans le voisinage. Elle se trouvait à une petite distance du village, et à une lieue du château. Bien des gens, je crois, lui conseillaient de s’établir dans une autre partie du comté ; mais elle répondit simplement qu’elle aimait mieux vivre là.

Son douaire était accru d’une pension fournie par la propriété que mon père, resté l’intendant de M. Rochdale, lui payait régulièrement ; c’était, je crois, la seule relation qui subsistât entre elle et le château où elle avait passé sa vie ; elle ne semblait pas en chercher d’autres. Le seul endroit où elle eût eu la chance de rencontrer les habitants du château était l’église de Thorpe, et elle allait habituellement à une petite chapelle de la paroisse voisine, en disant que c’était plus près de