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Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/127

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en s’appuyant sur mon bras, puis, s’avançant d’un pas ferme vers la maison, elle sonna.

— Je crois qu’il y a un nouveau domestique, il ne vous connaîtra peut-être pas, madame Rochdale, dis-je, pour la préparer.

Mais elle n’avait pas besoin d’être préparée. Elle demanda madame Lemuel Rochdale avec le plus grand sang-froid, comme si elle faisait une visite ordinaire.

— Madame est allée se reposer, madame, monsieur avait été plus mal, et elle avait passé toute la nuit auprès de lui. Mais il est mieux aujourd’hui. Dieu soit loué !

Le domestique semblait vraiment ému comme si ce n’était pas seulement des lèvres qu’il servait son maître et sa maîtresse.

— J’attendrai madame Lemuel, dit madame Rochdale en entrant tout droit dans la bibliothèque.

Le domestique suivit en demandant respectueusement quel nom il devait annoncer.

— Une dame, voilà tout.

Nous attendîmes un quart d’heure environ. Puis madame Lemuel parut l’air un peu agité, et, en dépit de sa belle robe, plus modeste et plus timide que Nancy Hine ne l’était jadis.

— Je vous demande pardon de vous avoir fait