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Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/253

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extrêmement pâle, près de la lampe qu’on venait d’allumer. Il avait l’air hautain ; il ressemblait davantage au lord Erlistoun de Lythwaite qu’à celui que nous connaissions maintenant. Ma mère, avec son cœur affectueux, lui tendit la main en murmurant quelques mots de souhaits et de bénédictions. À sa grande surprise, il saisit cette main et la baisa.

— Merci de toutes vos bontés, j’espère vous les rendre dans deux ans ! et rappelez-vous (il se tourna vers moi ; que je lui plusse ou non, je crois qu’il avait confiance en moi), quelque libre qu’elle veuille me laisser, je regarde Jeanne Dowglas comme ma femme. Prenez soin d’elle jusqu’à ce qu’elle devienne ma femme. Adieu.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il n’était pas parti depuis un mois qu’il advint à notre famille une catastrophe que je raconterai en quelques mots seulement, puisque je n’écris pas notre histoire, mais celle de lord Erlistoun. C’est souvent ainsi d’ailleurs qu’il faut raconter ces événements de la vie, plus terribles que la mort.

On découvrit dans notre maison Browne et compagnie que, depuis longues années, un de nos associés pratiquait un système de fraudes compliquées et systématiques, impossibles à attribuer à un simple entraînement. Peu importe son nom,