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Page:Gaskell Craik - Trois histoires d amour.djvu/70

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UNE MÉSALLIANCE

HISTOIRE D’AMOUR




I


Ce matin, madame Rochdale est restée longtemps à la porte de l’école à causer, madame Rochdale, autrefois ma maîtresse, aujourd’hui mon amie. Ma cousine, la maîtresse d’école du village, se lamentait sur le sort de son fils George qui se bat en Crimée, et elle disait, la pauvre femme, que personne ne pouvait comprendre ce qu’elle éprouvait, personne, si ce n’est une mère avec un fils unique.

Madame Rochdale sourit comme savent sourire ceux qui ont acquis la paix par l’épreuve de leur patience ; je retrouve encore quelquefois les traces de ses douleurs sur son visage, et je suppose qu’elles ne disparaîtront jamais complètement. Nous changeâmes de conversation, et, au bout d’un instant, elle s’éloigna.