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Page:Gaume - L'europe en 1848, 1848.djvu/13

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heure endormie, attendait le lendemain que le timbre de l’abbaye prochaine annonçât le commencement des travaux du jour. Protéger les faibles avait été une des préoccupations du législateur chrétien. Loin de se fuir, les artisans d’une même industrie se rapprochaient l’un l’autre pour se donner des encouragements réciproques et se rendre de mutuels services. Les métiers formaient autant de groupes pressés dans la même rue ou sur les bords du fleuve, et ne reconnaissaient d’autre rivalité que celle d’une fraternelle concurrence. »

Qui écrivit ces lignes, où respire le génie du christianisme dans ses rapports avec l’industrie ? Ce n’est ni M. de Chateaubriand , ni M. de Maistre : c’est M. Louis Blanc[1] !

Assise sur le double fondement dont nous parlons, l’Europe grandit dans l’unité , par conséquent dans la force, et s’éleva au plus haut point de perfection sociale dont l’histoire ait conservé le souvenir.


IX.

Violation de ces lois.

Si on trouve la cause première de la prospérité et de la grandeur du monde moderne dans l’observation des deux lois de liberté et de charité dont nous esquissons l’histoire , il faut donc chercher, et chercher avant tout, dans la violation de ces mêmes lois la cause première des perturbations profondes de

  1. Cité par M. Martin-Doisy.